Pourquoi se séparer quand on s’aime ?
- myriam09692
- 16 août
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 sept.
« On s’aime… mais on ne peut plus vivre ensemble. »
C’est une phrase que j’entends régulièrement dans mon cabinet. Un amour fort, sincère, parfois même fusionnel — mais une vie commune devenue insupportable, étouffante, voire destructrice.
Alors pourquoi certains couples se séparent, alors qu’ils s’aiment encore ?
Voici trois pistes essentielles pour comprendre cette réalité douloureuse — et avancer avec plus de clarté.
1. Quand l’amour vient des blessures
Dans certains couples, le lien s’est créé autour de blessures émotionnelles communes : abandon, rejet, manque affectif…
Au départ, cela donne une connexion très forte. Mais ces blessures, au lieu de se guérir mutuellement, finissent par se réveiller, s’aggraver, se heurter. Et l’intensité de la relation devient invivable.
💡 Il est essentiel, dans ce cas, de se faire accompagner.
Une thérapie de couple (ou individuelle) permet à chacun de soigner ses blessures, de sortir du cycle des déclenchements émotionnels… et de retrouver un espace relationnel plus serein.
2. Quand on devient accro au chaos
Dans ce type de relation, l’intensité émotionnelle prend le pas sur l’intimité.
On se quitte, on se retrouve, on pleure, on se jure de ne plus recommencer… et pourtant on recommence.
Ce va-et-vient crée une forme de dépendance à la douleur, à la passion, au drame — qui donne l’illusion de l’amour… mais empêche d’aimer en paix.
C’est là qu’il faut se poser :
De quel amour s’agit-il ?
Qu’est-ce que je veux vraiment ?
Et surtout : est-ce que je peux m’aimer assez pour prendre du recul ?
Parfois, une prise de distance temporaire, un break bien accompagné, est salutaire pour respirer à nouveau, se reconstruire, et peut-être, se retrouver.
3. Se séparer, ce n’est pas renier l’amour — c’est reconnaître que la souffrance est devenue plus forte
Il arrive que l’amour subsiste… mais que la relation, elle, ne soit plus vivable.
Ce n’est pas une défaite. C’est une forme de lucidité, voire de respect : pour soi, pour l’autre, pour le lien.
Et parfois, c’est le seul moyen de sortir de la dépendance affective et de permettre à chacun de se redresser.
Cela n’empêche pas, si le désir est mutuel et sincère, de se reconstruire.
Mais cette reconstruction ne pourra se faire que dans un espace sécurisé, loin de la codépendance.





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